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Ce que j'aimerais dire à la petite Amélia de 10 ans...

  • Photo du rédacteur: Amélia
    Amélia
  • 6 mai
  • 4 min de lecture

Il y a dans chacun de nous une part restée figée dans l’enfance, une voix silencieuse qui attend qu’on l’écoute enfin.

Écrire à son enfant intérieur, c’est lui tendre la main à travers le temps, c’est reconnaître sa douleur, ses besoins, ses espoirs. C’est un acte de réparation, de réconciliation et de guérison. En lui parlant, on se libère, on se réconcilie avec notre histoire, on se donne la permission de vivre pleinement.

Cette lettre est la mienne, adressée à la petite Amélia, celle que j’ai été et que je continue de protéger chaque jour.



"Mélia,

Si seulement tu savais à quel point je pense à toi. À quel point je ressens chaque épreuve que tu traverses, chaque injustice, chaque blessure que tu caches derrière ton sourire d'enfant. Aujourd'hui, j'ai 26 ans, et je veux te dire que, malgré tout, tu as réussi.


La vie ne t'a pas fait de cadeau, je le sais. Tu te sens souvent seule, incomprise, et tu aimerais tant que quelqu'un te tende la main, qu'on te dise que tout ira bien. Mais crois-moi, ma belle, tu es bien plus forte que tu ne le penses. Chaque larme que tu verses aujourd'hui forge la femme incroyable qu'on est devenue. Une femme forte, indépendante, brillante et remplie de vie.


Je suis fière de toi. Si fière. Parce que malgré les tempêtes, tu n'as jamais cessé d'avancer. Tu as toujours cru, quelque part en toi, qu'il y avait une lumière au bout du tunnel. Et tu avais raison.


Aujourd'hui, on a déjoué les pronostics. Malgré ce que les gens disaient, on a fait de grandes études. On a osé croire en nos rêves. On est épanouie dans notre travail, on fait quelque chose qui a du sens pour nous, et surtout, on en est fière. On se lève le matin avec l'envie de créer, de transmettre, d'aider. On a créé un blog, un petit cocon de partage et de lumière, où une belle communauté nous suit et nous fait confiance. Et tu sais quoi ? On est là. On vit. On croque la vie à pleines dents.


On réalise nos rêves, Mélia. On voyage. On découvre le monde. On a vu de nos propres yeux ces endroits qui nous faisaient rêver enfant, ceux qu'on regardait dans les livres ou à la télévision en se disant "un jour peut-être". Ce jour est arrivé. On a marché dans les rues de Pompéi, émerveillée par l’histoire. On s’est émerveillée à Athènes devant les colonnes de l’Acropole. Et ce n’est que le début. Chaque voyage est une victoire. Chaque paysage est une promesse tenue.


Chaque épreuve, chaque douleur que tu traverses aujourd'hui, nous a appris quelque chose. Elles nous servent. Elles nous donnent la force et l'empathie nécessaires pour aider les autres. Et c'est tout ce qui compte pour moi aujourd'hui : partager, transmettre, tendre la main à celles et ceux qui en ont besoin. C'est notre plus belle victoire.


Mais il faut aussi que je te dise autre chose. Bon nombre de personnes m'ont déçue. M'ont abandonnée. Sont parties sans se retourner, sans même voir à quel point j'étais affectée, surtout pendant l'enfance. Ils ne voyaient pas à quel point je les mettais au premier plan, à quel point je m'oubliais pour eux. Je donnais tout, sans retour, à des gens incapables de se soucier de moi, de me demander sincèrement comment j'allais, de s'intéresser un peu à qui j'étais. J'ai toujours eu cette sensation d'être aimée pour ce que je faisais, mais jamais pour qui j'étais vraiment.


Aujourd'hui, j'en ai pris conscience. Et je veux te demander pardon. Pardon de t'avoir infligé ça. Pendant toutes ces années. Aujourd'hui, c'est fini. Plus jamais je ne mettrai quelqu'un avant moi. Aujourd'hui, c'est moi ma priorité. Que ça plaise ou non. Aujourd'hui, je n'ai plus peur de perdre qui que ce soit. Aujourd'hui, je vis pour moi. J'écoute mon corps, mon cœur, ma tête. J'écoute mes choix, mes envies. Je me chéris. Et je suis tellement désolée de ne pas l'avoir fait plus tôt.


Je ne veux plus jamais me plier en quatorze pour plaire à tout le monde. Pour satisfaire tout le monde. Pour être aimée. Pour ne pas être abandonnée. Aujourd'hui, c'est fini. Je veux te protéger, petite Amélia. Je veux me rattraper. Je veux guérir de toutes ces années.

Alors, je veux que tu fasses confiance à la vie, même quand elle te semble injuste. Même quand tu as l'impression que personne ne te protège. Moi, aujourd'hui, je te porte en moi, chaque jour. Tu n'es pas seule. Tu ne l'as jamais été.


Je m'en veux, tu sais. J'aurais aimé pouvoir revenir en arrière et t'entourer de tout l'amour et la protection dont tu avais besoin. J'aurais aimé que quelqu'un le fasse à ma place. Mais ce que je peux te promettre, c'est que je prends soin de nous, maintenant. Je nous aime pour deux. Je nous protège pour deux.


Continue d'être cette battante que tu as toujours été. Parce que tu y arrives. Parce que tu es une guerrière. Parce que tu es moi, et que je suis fière d'être toi.


Avec tout mon amour,

Ton toi du futur, qui veille sur toi."



Mélia à 10 ans

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